dimanche 23 octobre 2016

12. La Neira.


La NEIRA.




Petits moutonsss…

Partie 1.



Il y a mille raisons d’aimer la Brebis Noire du Velay, et d’aimer la fête qui lui est faite.
Chacun a les siennes.
Aimer et promouvoir cette race ovine, le Velay. La trouver jolie. Aimer cuisiner l’Agneau Noir du Velay. Vouloir conserver son patrimoine génétique en prévision d’une épizootie qui risquerait d’anéantir les ovins si le monde n’était peuplé que d’une seule race jugée la plus rentable. Le mérinos par exemple.
Il y a des raisons économiques, patrimoniales.
Des raisons humaines pour préserver les élevages de notre région.
Et pourquoi pas la fierté que La Neira soit de chez nous !

Il y a aussi des raisons sentimentales.
Ce sont elles qui m’ont mené à cette "petite bévue du Bon Dieu" qui, dans un moment de distraction, a fait tous les moutons blancs ou à peu près blancs… sauf le nôtre !

Et il y a les promesses qu’on a faites !
Celles que j’ai faites.

"Arrête, arrête la voiture ! Regarde les petits moutonsss… Et ils sont noirs !"
Je gare la voiture non loin du troupeau qui pacage tranquillement dans la pente qui monte au-dessus de la route entre Salettes et Allègre. Comme irrésistiblement attiré, mon père traverse la route et se plante en bas du talus.
Ce ne fut ainsi que la première fois. Puis, à chaque fois que nous apercevions un troupeau. Sortant de la voiture, il imitait Jouvet, Arnaudy ou Fernandel interprétant Albert Topaze le modeste instituteur de Pagnol : "Les moutons étaient en sûreté dans un parc. Les moutonsss…"



Il raconte d’une voix douce. Comme des confidences. Peut-être des secrets que seuls elles et lui partagent désormais.
Cela se passe ainsi à chaque fois que nous venons en son pays natal.
"Nous sommes des petits Vellaves".
Nous prenons les petites routes. On ne risque pas de se perdre, toujours à proximité d’un village. De virage en virage, mon père jalonne nos promenades de souvenirs… et de troupeaux de brebis Noires, comme le petit Poucet jalonnait son chemin de cailloux blancs.
Nous ne connaissions l’avenir ni lui ni moi, mais déjà il le façonnait. Je ne vois plus une brebis noire du Velay sans entendre "Les petits moutonsss…".
En 2000, parce que mon père m’avait appris à aimer le Velay et les gens d’ici et parce que l’année était symbolique, j’achetai une ruine du quartier du Château, en haut d’Allègre, perché à 1100m d’altitude. Habitant encore Paris, je venais périodiquement, rêvant de découvrir un chantier bien avancé. Déceptions répétées…
Mon père s’en alla en 2001 à 95 ans.

En 2003 je m’installai place du Marchédial, au-dessus du Café du Marché, chez Destable, chez Puech, vé Tyibo. Il fallut six ans pour faire de mon tcher quelque chose ressemblant à une maïsou.
Entre temps mon père s’en est allé.  Comme le dit Prévert ma maison est "une maison qui n’est pas ma maison"…

Dans la maison voisine, à l’étage, un monsieur, l’air sévère, sous oxygène une partie de la journée, me regarde aller et venir. Entre respectueux et amical, je me demande quelle attitude adopter, espérant en l’amitié et redoutant d’être rejeté en tant que spécimen urbain importé.




Bonjour monsieur.
Bonjour…
Petit à petit il ouvre la fenêtre, puis un peu de son cœur aussi.
Entre, allons, on causera.
Assis de chaque côté de la table de la salle, devant un ballon de rouge aigrelet, on échange. Drôles de paroissiens !
Que peut bien venir faire ici ce mouchu de la ville ?
J’habite Paris, mais je suis né en Bretagne. Mon père est né ici, à Allègre…
Ah bon ! Alors tu as une raison d’être venu ici.
J’espère que les travaux seront terminés en deux ans ? Lui, il sait, et hausse le menton, dubitatif. Bien plus tard il m’expliquera…
Je finis par lui demander le métier qu’il exerçait.
Fermier au Monteil de Vernassal, outre des pouars et des vaches Salers, il tenait un troupeau d’une centaine de jolies brebis noires. Pas tout à fait en race pure.  Quelques étoiles blanches sur les têtes montraient qu’il y avait du Bizet ou du bélier blanc là-dessous. Ancienne mieux que vieille, la bâtisse n’était pas entretenue par les propriétaires. Un soir, pendant la belote, un galandage s’est effondré…
Il était né à Montreguéry de Jullianges en 1924. Le 2 mars. Fatigué, il avait cessé son activité à soixante ans et avait acheté cette maison de bourg à Allègre avec ses économies. Enfin chez lui. Tranquille pour ses vieux jours. Il faisait des jardins pour faire bouillir la marmite.
Tant que la santé... "Quo touchi…" Ça tousse.
Peu à peu il raconte, en français, ponctuant de Patois, veillant à ce que j’apprenne progressivement.




D'anecdotes en leçons de choses, avec des mots précis et simples, soulignés de regards droits, et scandant de ses bonnes grosses mains, il fait mûrir la petite graine que mon père avait semée : "les petits moutonsss, et ils sont noirs…"
J’ai toujours sorti mes brebis, même dans la neige, même pour une heure ou deux. Je passais premier et je les menais manger ce qu’on trouvait. Ça les stimulait. Elle est rustique, la Noire, mais délicate. Elle ne mange pas n’importe quoi. Elle tourne autour des joncs et des herbes dures. Elle aime le terrain sec, même pentu, raide, ça ne la gêne pas. Le sol humide lui donne le piétin. Elle demande de l’attention et du soin. Il faut observer, deviner ce qui va et ce qui ne va pas.
Je le tenais pour un taiseux. Non. Il observe. Comme avec ses brebis. Une fois qu’on a mérité sa confiance, c’est un merveilleux conteur. Il explique les mots particuliers que je ne pourrais pas comprendre sans lui. Les journées sont trop courtes.
Ce qu’il aime le mieux raconter, c’est son métier. Ses brebis noires. La Neira. Il raconte comment il nourrissait les agneaux en découpant le quartirou, les petits légumes. La branche de genêt que piquaient les Paysans qui ne voulaient pas qu’il mène ses brebis sur leur pré. Il raconte les Nautes, avec la Blanche, Tinette, l’abreuvoir. Les conneries qui se faisaient quand on était nombreux à la maïsou, au Monteil.
Bourru mais tellement attentif. Attentionné. A un de ses copains qui lui rend visite et attaque en patois : "Parle français, sinon le p’tiot ne comprendra pas".
Peu à peu il me tient au courant de ses affaires, me montre papiers officiels et factures. Un jour, il sort un chéquier d’une boite en fer et d’un geste le fait glisser jusqu'à moi : "Tiens, tu l’écriras". Tout était dit. D'un mot.
Plus tard : "Tu ne me lâcheras pas la main, hein ?"
Il n’avait plus d’illusions. Il ne crût peut-être qu’à moitié à ma promesse. A mes compliments il répondait par la négative. "Bah, tu es bien att’lé avec moi…"
"Moi je vais partir, mais toi tu vas rester là ?"
L’après-midi du six février 2008 René est parti, sa main dans la mienne.

C’est tapé dans la main, René, on fera quelque chose à Allègre pour La Neira.


Petits moutonsss…

Partie 2.


La vie fait bien les choses. Quelques fois.
Trois mois après que René s’en soit allé,  je rencontre Stéphane, élu municipal d’Allègre, berger et président de la Sélection de la Noire.

Début mai, avec son frère Eddy, d’autres bergers et passionnés des chiens de troupeau, Steph donne un coup demain à Lou Pastre de la Neigre, au Monastier. La journée est consacrée à la brebis noire.
C’est une reprise  de la fête de Bains, la première à attirer l’attention sur celui qu’on appelle alors le Mouton Noir de Bains et qu’on nommera ensuite la Brebis Noire du Velay.
Une fête c’est bien, mais, quand la cause est belle, patrimoniale et locale, pourquoi pas deux fêtes, amies, à deux moments complémentaires de l’année ?

Quel meilleur moment pour monter à nos visiteurs les spécialités du Velay que les grandes vacances d’été ? Le premier dimanche d’août est choisi.
L’association de La Neira est créée.
Elle va être tenue, la promesse faite au René du Monteil.
Après quelques réunions avec Didier Cathalan, animateur de la race ovine vellave, le programme est mis au point. Jean-Noël Borget, animateur du CPIE du Velay pense à associer le volcanisme à la Neira. La fête s’appellera "La Neira des volcans d’Allègre".



Dès le premier dimanche d’août 2008 Stéphane et la bande de copains qui s'était formée dès l'école puis d'association en association créent l'association La Neira et organisent la première édition  de La Neira des volcans d’Allègre.
Je suis supposé organiser l’événement. En fait c’est le groupe qui montre le chemin…
Ils ont l’habitude. Ils savent faire. Moi j’apprends.

Steph me conseille d’aller voir son oncle. Après le décès de son arrière-grand-père qui lui avait fait aimer la brebis noire quand il était tout gamin, Stéphane a calqué son attitude sur celle de cet oncle, frère de son grand-père paternel.
René. Le René de Combolivier.

Il est accueillant, ouvert, tout en longueur. Il a une solide réputation d’homme droit, honnête, qui soigne et nourrit bien de ses bêtes en tirant parti de ce qu’offre la nature. Plein d’humour et d’autodérision.
Il ne reste de moi que les quatre montants… et l’piston.

Né en 26 à Tailhac de Bellevue, il est venu tout jeune à Combolivier, aussi "combe Oyer", sur des terres qui descendent du Mont-Baury à la Borne. Il y est fermier avant d’acquérir la petite bouaria. L’ambiance est de la même humble et rude nature qu’au Monteil de Vernassal. On voit le ciel à travers le toit et le chat n’a pas besoin qu’on lui ouvre la porte pour se faufiler entre les planches. La burle non plus.



René se tient un petit troupeau de brebis. Les pentes s’y prêtent, bien que les fonds soient un peu humides comme en témoignent les vieux pibles.
Il est plus jeune que les moutonniers et bergers qui ont retrouvé la souche de la Neira et sélectionné les plus jolies bêtes. Travailler à plusieurs leur permet d’échanger les béliers et d’éviter la consanguinité.
L’argent n’est pas abondant à Combolivier. Il faut nourrir les trois générations de la maisonnée. Dé quiy témps les agneaux croisés sont plus appréciés et se vendent mieux dans les foires. Bien qu’il aime et connaisse les qualités de la Neira, René ne se monte pas en brebis noires de race pure, ce qui était alors un risque car la Neira se vendait mal. Il les croise avec des anglaises plus charpentées, les "soundounes" (South-Down). Sa bergerie est colorée, du blanc au noir. Les deux René se rencontrent parfois lors des marchés et foires, et se respectent, jouissant l’un comme l’autre de la meilleure réputation de bergers sérieux et respectueux de la nature.

Mon père me manque. René de Combolivier le sent dès mes premières visites et se montre affectueux, fruit de sa capacité d’observation et d’empathie développée par son métier. Il en faut, de la qualité d’observation, pour comprendre les bêtes. Généreux en amitié, et riche d’amis, René est apprécié pour son expertise. On l’appelle ici pour des débardages difficiles, là pour aider aux moissons ou pour éliminer les taupes. D’expérience, il sait exactement ce dont il est capable, ne se surestimant ni ne se sous-estimant.
René explique, détaille, précis. Toujours avec douceur et modestie. Jamais pour se mettre en avant. D’autres ne le font que trop… Il est tranquille, mesuré, jamais égotique, ni faux modeste. Observateur de l’autre.
Son ambition ? Bien faire le travail.

Il a des expressions bien à lui ou ramassées auprès des Anciens quand il n’était que jeune. Il adore surprendre l’ex parisien par un mot que je n’attends pas. C’est un jeu que nous aimons l’un comme l’autre. A lui de trouver le bon mot de français ou d’occitan vellave. A moi de le saisir au vol avant qu’il tombe par terre…
Apprenant que l’enterrement d’un vieux copain vient d’avoir lieu : "Je ne suis pas allé à son enterrement, mais ce n’est pas si grave, il ne viendra pas non plus au mien".
Un mal implacable et douloureux le ronge qui finira par avoir raison de lui : "La terre m’attire…"

La première édition de La Neira a lieu le premier dimanche d’août 2008.
René est parti le 4 mars 2010 sachant que La Neira était lancée.
A’tyi !…

La Neira n'oublie pas ce qu'elle doit aux bergers et moutonniers qui, dans les années cinquante, ont réagi à l'habitude de croiser systématiquement La Neira avec des races à viande. Jean Brun de Pailhaires et son bélier Toto, Hippolyte Itier de Saint-Jean Lachalm, Popol Marrel de Bellevue, M. Mazet de Cayres, Maurice Leydier vé Naÿ. En 1956 ils avaient organisé une grande dégustation festive qui convainquit le public venu nombreux des qualités gustatives de la viande d'Agneau Noir grillée au barbecue. Une ferme pépinière fut créée dont les agneaux formèrent les bases de plusieurs fermes de la région. Le berger est par lui-même une image biblique. Il garde le troupeau sous sa houlette, le protège, et non sous la férule qui contraint. La Neira n'oublie ni le petit berger des peintures religieuses, ni Testa de Lop, émouvante figure de Meyrac de Bellevue-la-Montagne.



Partie 3.

La Neira.




La Neira est docile, familière, bonne marcheuse. Elle aime les pentes sèches et permet de les valoriser. C’est une des races ovines d’altitude. Née en Velay, elle s’implante bien dans les  autres massifs, Alpes, Pyrénées, Jura, Vosges où sa rusticité la fait apprécier de plus en plus.

Elle se dessaisonne facilement et fait souvent des bessons, des agneaux jumeaux. Elle est très maternelle avec ses agneaux et les ramasse soigneusement… Mais elle n’a que deux mamelles, alors quand naissent trois ou quatre p’tiots, on arrive à faire adopter ceux qui sont en surnombre par des mères qui n’en ont eu qu’un. Il faut savoir s’y prendre mais un bon berger y parvient bien.

Une grande part de l'intérêt de La Neira réside dans les qualités bouchères de ses agneaux à croissance lente. A poids égal son gigot est moins large et plus long que celui d'autres races ovines spécifiquement bouchères la plupart du temps poussées par souci de rentabilité car elles sont vendues à bas prix.
Un kilo d'Agneau Noir du Velay pèse autant qu'un kilo d’une autre race ovine ! Il n'est pas plus difficile à découper une fois cuit. Mais la finesse et la tendreté de sa chair sont des atouts de premier choix.
Ces qualités sont dues à la lenteur de sa croissance. Les Agneaux Noirs sont nourris plus longtemps par leurs mères et au pré, sous l’égide de l'éleveur. L’hiver les brebis du troupeau de Stéphane sont nourries au foin naturel. Leur chair est parfumée par les herbes d’altitude qu’ils mangent une fois atteint l’âge du sevrage. De la même façon que le sel des prés-salés parfume la chair des moutons qui y broutent. Comme le fin-gras du Mézenc ou comme les lièvres qui mangent le serpolet en Provence. L'Agneau Noir du Velay, à égalité avec l'agneau de prés-salés, est une chair de haut niveau gustatif. 
C’est un produit de haut de gamme pour amateurs de bonne cuisine. Il doit être rémunéré à sa juste valeur. Mais il n'est pas coûteux lorsque le producteur fermier le propose en vente directe, sans intermédiaire.

La fête de La Neira des volcans d’Allègre met en valeur de façon ludique et pédagogique, d’abord l’agneau noir du Velay et ses réelles qualités. Mais aussi le bourg d’Allègre au riche passé historique, et notre territoire des Portes d’Auvergne à la limite du Velay volcanique et du Velay granitique. La Neira promeut aussi les autres produits de bouche du Velay que sont les Lentilles Vertes du Puy, les fromages de pays aux artisous, les miels, myrtilles, verveine, charcuteries, etc. La Neira attire l’attention sur nos artisans qui travaillent bois, cuir, bijoux, lainages, etc. Elle montre le travail des bergers, des chiens de troupeau. Elle montre les tueilles, ces mini roulottes où dormaient les bergers de jadis qui gardaient les troupeaux réunis dans les parcs loin de la bergerie. En même temps, les brebis fumaient les champs.
Elle espère attirer les visiteurs à Allègre et faire davantage visiter nos volcans du Velay.



Le repas de midi de la fête de La Neira, à Allègre, ne va quand même pas proposer à ses visiteurs du porc industriel ou du poisson ! Non mais...!
Elle est la fête de La Brebis Noire du Velay elle-même, et celle de tous les bergers de Brebis Noires du Velay.
La Neira utilise un troupeau local pour la transhumance et pour les démonstrations de travail des chiens de troupeau.
Qui soutiendrait qu’il serait aussi bien de recourir à un troupeau venu d'ailleurs alors que les mesures prophylactiques et le transport de plus de cent brebis occasionneraient de grands frais ? D’autant que nous avons à Allègre le président de la sélection de la Noire du Velay. Que souhaiter de mieux ?
La Neira n'est toutefois pas la fête d'un éleveur ou d'un élevage. Grâce à son équipe de bénévoles La Neira attire beaucoup de monde sans coûter cher au contribuable. Toutes les manifestations ne peuvent pas en dire autant. Cette bonne bande de copains fait tout elle-même, avec des produits achetés le plus près possible d'Allègre, avec le souci que tout soit de belle et bonne qualité, y compris la traçabilité et une parfaite hygiène alimentaire.
On ajoutera que les panneaux qui annoncent La Neira sont d'une exécution soignée, plantés bien à l'intérieur de parcelles avec l'autorisation de collègues exploitants, ou en des endroits tolérés. Ils respectent l'environnement et l'esthétique.

L'équipe a écrit et publié un joli livre sur la Noire du Velay qui touche le plus grand nombre possible de lecteurs venus de toutes régions.



Vaï bien lou cóp la Neira ! En soi c’est déjà une bonne raison ! Ajouter une journée de fête qui parle d’Allègre, de nostre Velai, de nos volcans, de nos spécialités fermières et artisanales, en soi cela aussi est déjà suffisant.
La Neira est née d’une idée partagée qui n'oublie pas les Hommes.
La Neira est une chance supplémentaire pour Allègre, les Portes d’Auvergne et notre Velay.



La Neira, on la fête aussi avec nos visiteurs, avec en plus, une jolie pensée pour ceux, bergers ou non, qui ne sont plus là et ont porté haut nos valeurs de courage et mesure.   

La Neira ne se fête pas seulement pour de sentimentales raisons mais celles-là aussi sont fortement présentes. Ni pays de haute montagne, ni capitale de toutes les modernités, ni bord de mer, le Velay est une terre volcanique de sagesse, de mesure, d'accueil et de rando.
Nos volcans, nos produits, notre Neira, notre parler Occitan, sont une belle part du patrimoine du Velay. Nous devons en être fiers comme d'autres sont fiers de l'océan, de hauts sommets, de monuments, de  leur parler régional.
Vellave, il faut mouiller le maillot pour notre Velay sinon personne ne le fera !
Vaï davant nostre Velai é nosaustres maï



J’ai mis de côté trois petits bouts de la fête. Un pour chacun des deux René.
Un pour mon père. Ses yeux gris-bleu disent combien il  est heureux que continue la conversation avec nos petits moutonsss du Velay.
Arrête, arrête la voiture... Regarde, ils sont noirs !

Mes ueï que sabem, tu é ieou…
Mais déjà, nous avons compris, toi et moi.
C’est aussi pour de courageuses personnes que se fête chaque année La Neira.
Vaï davant La Neira !

Note.

Les expressions en patois sont toutes données en phonétique pour restituer du mieux que je peux leur musique locale. Leur véritable orthographe en Occitan académique est toute autre. La prononciation peut être différente si on s’éloigne d’Allègre, d'un territoire à un autre. Les mots et leur prononciation sont parfois "écorchés" par les personnes, selon les familles ou les villages. Je les restitue tels que mon oreille, tout à fait faillible, croit les avoir entendus.
Ils sont, de toutes les manières, une jolie musique, légèrement teintée de Midi. Un riche patrimoine que les Vellaves d'aujourd'hui n'ont pas le droit de laisser perdre !



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